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dimanche 29 mars 2015

Elle et Lui


« Si seulement les maux du cœur étaient contagieux, tu m’aimerais autant que je t’aime. Lorsque nos sentiments ne ressemblent à rien, on a l’espoir qu’ils prennent forme en grandissant. Les miens sont devenus adultes, mais ils s’acharnent à ne ressembler à rien. On peut tout faire avec des mots, y compris écrire de belles histoires, pourquoi est-ce si compliqué dans la vie ? […] Quand on espère l’autre, le temps semble vieillir et marcher à pas lents. » Extrait du livre

Paul, Lauren, Arthur...

Qu’on aime ou qu’on n’aime pas, Marc Levy n’est plus à présenter dans le milieu littéraire tout comme dans notre quotidien, néanmoins mon avis sur ce dernier roman, « Elle et Lui » ne dérogera pas à ma règle habituelle en matière de lecture : rédiger une chronique.

Comme beaucoup, j’ai découvert cet auteur à ses débuts, étant déjà à ce moment-là une lectrice assidue, mais aussi invétérée, dévorant tous les livres qui se trouvaient à ma portée, près de mon regard ou sur mon « chemin ». Marc Levy a donc fait son apparition dans ma PAL (qui ne désemplie plus depuis) où se trouvaient des ouvrages de celui qui avait (et, a toujours) mon affection : Christian Signol. Pour ceux qui me connaissent bien, ils n’ignorent pas que, bien que l’écriture est une passion qui remonte à l’adolescence, c’est ce dernier qui m’a donné envie d’écrire des romans. Marc Levy (comme d’autres auteurs de romans) serait-il l’un de ceux qui m’a poussée sur le chemin de cette continuation ? Possible !

Sans avoir lu tous ses ouvrages, j’avais donc précédemment aimé (dans le désordre) :

« La prochaine fois »
« Les enfants de la liberté »
« Sept jours pour une éternité »
« Et si c’était vrai »
« Où es-tu ? »
« Mes amis, mes amours », dont j’ai aussi vu et aimé le film de Lorraine Levy, adapté d'après le roman, bien sûr.

C’est donc tout naturellement que je me suis penchée sur la lecture de « Elle et Lui », et j’avoue sans l’ombre d’une ambiguïté que j’ai été portée avec passion.
Paul est attachant dans son quotidien d’écrivain où « sous sa plume, tout devenait possible ». Il est seul à Paris, alors que celle qu’il aime se trouve à des milliers de kilomètres. Qu’il aime ou qu’il croit aimer ? Peu importe, le résultat est le même. Il est seul !

Il navigue entre le jour et la nuit au fil des lignes qu’il écrit, des pages qu’il noircit. Lauren et Arthur, des amis comme on aimerait en avoir, s’installent dans un rôle d’entremetteurs maladroits, mais avec, toujours, le désir d’aider leur ami dans le seul et unique but de le sortir de la solitude dans laquelle il est enserré. Ils ne veulent que le voir, et le savoir heureux plutôt que seul et esseulé !
Leur devise, pourrions-nous dire, concernant Paul et son avenir est : « Quand le destin a besoin d’un petit coup de pouce, l’amitié exige qu’on lui tende la main ».


Amour, amitié ? Pour contrer la solitude...

Et puis, Mia, que tout bouscule, apparaît dans la vie de Paul. Ça compte, ça ne compte pas, amitié, amour… L’un peut-il aller sans l’autre ? À mon sens, non, sans l’ombre d’un doute puisque dans toute amitié, il y a de l’amour et dans tout amour, il devrait y avoir une part d’amitié associée parce que sinon, rapidement « on peut aimer quelqu’un et être seul », ce qui rend la relation amoureuse instable entre deux êtres.

Néanmoins, l’auteur pose la question qui a toute son importance dans ce cadre : « Vous croyez qu’une femme et un homme peuvent devenir amis sans qu’il y ait entre eux la moindre ambiguïté ? » Pour ma part, je répondrais affirmativement, par expérience. Toutefois, j’admets l’hypothèse avancée par l’auteur dans l’émission « Sortez du cadre » de Nikos Aliagas, à laquelle j’avais assisté. Il disait : « À force de ne pas vouloir aimer, ça finit par créer des sentiments […] C’est une question d’aveu. Est-ce qu’il est possible d’entretenir des années une relation d’amitié entre un homme et une femme, oui ! Est-ce que, au cours de cette amitié, il n’y aura jamais eu de moments d’ambiguïté, on ne peut le savoir que si les deux l’avouent. » Il termine d’ailleurs son propos avec humour : « J’ai eu de très grandes amitiés avec des femmes, je n’ai jamais avoué ! »

Mia échoue chez son amie Daisy. Toutes deux entretiennent une profonde amitié, « une amitié telle que la leur, qui dure depuis aussi longtemps, est une fraternité qu’on a choisie ».

Marc Levy fait revivre dans « Elle et Lui », Lauren, Paul et Arthur, des personnages présents dans les premiers romans, un peu comme on retrouve avec plaisir des amis perdus de vue depuis trop longtemps. Et, ça marche !

Quelques phrases relevées au cours de ma lecture :

« Je ne veux plus jamais aimer l’idée de quelqu’un, je veux une réalité qui me corresponde… »
« La vraie question, et elle est assez simple, est de savoir si ses qualités rendent ses défauts aimables. »
« Elle voulait des projets impossibles, mais qui vous donnent envie de vous lever le matin… »
« Je n’ai pas besoin d’une explication de texte pour deviner comment tu vas. »
« Je préfèrerais rencontrer un homme qui aura envie d’un enfant de moi, et non d’un enfant tout court. »
« Il faut un bon prétexte pour se voiler la face. »
« Est-ce la liberté que s’accordent les personnages de fiction qui nous fait tant rêver, ou la façon dont cette liberté les transforme ? »
« On ne doit jamais juger un ami, on apprend juste à le connaître de mieux en mieux. »
« C’étaient mes tripes que j’avais couchées sur le papier. »
« Un cauchemar, c’est un rêve qui a mal vieilli. »
« Revenir sur la grève ne fait pas pour autant remonter la marée. »
« C’est la plus belles des récompenses que d’être aimé de son public. Cela donne un sens à notre travail, à notre existence, à tout ce qu’on offre aux autres. »

Marie BARRILLON

Découvrez également la chronique de Atouchofbluemarine 

Informations sur le livre :

Titre : Elle et Lui
Auteur : Marc Levy
Éditions : Robert Laffont
ISBN :  9782221157831
Prix :
Format papier : 21,50 €
Format Kindle : 14,99 €


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3 commentaires:

  1. Un roman passant temps bien écrit mais pas aussi bien que les précédents. Mais ça va on s'ennuie pas non plus.

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  2. Tout comme pour Musso, Lévy c'est de la lecture de détente où on n'a pas besoin de réfléchir. Ca permet de s'évader du quotidien de "sans dents" pour rêver un peu si ce n'est oublier ! Belle chronique en tous les cas.

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    1. Merci à vous. Effectivement, lire ça sert aussi à cela, se détendre.

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