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jeudi 9 juillet 2009

Entretien avec Emmanuel Parmentier

Entretien avec Emmanuel Parmentier

(Solitudes, éditions Les Nouveaux Auteurs)

1001 Livres : Comment a commencé, pour toi, cette passion pour l’écriture ?

Emmanuel Parmentier : En fait, depuis tout petit, je suis un passionné de littérature et de cinéma. Ceci m’a donné à mon tour envie de raconter des histoires… Avant d’écrire mes premiers livres, je souhaitais devenir réalisateur de cinéma. C’est déjà difficile de faire éditer un livre, mais c’est encore plus compliqué de parvenir à réaliser un film ! Et un scénario, s’il n’est pas tourné, ne reste qu’un scénario, un embryon de film. Tandis qu’un roman, ou une histoire, même non édité, est un objet « fini ». C’est pour cela que j’ai privilégié la littérature…

1001 Livres : D’où t’es venue l’idée d’écrire Solitudes qui comme son titre l’indique est axé sur la solitude ?

Emmanuel Parmentier : Solitudes est un peu la conséquence des livres que j’avais écrits précédemment. Juste avant, j’avais écrit, entre autres, un roman jeunesse, Mon copain Antoine (publié en 2008 aux éditions Edilivre-Aparis dans leur collection Coup de cœur), et un roman « tout public », Mon frère (roman qui paraîtra en septembre 2009 aux éditions Pietra Liuzzo, c’est-à-dire très prochainement…). J’avais envie d’aborder d’autres formes littéraires, je me suis donc attelé à la nouvelle. Et là, j’ai repensé au film « choral » de Robert Altman, Short Cuts, constitué de petites tranches de vie, et où les personnages se croisent à un moment ou à un autre du film. Des histoires qui n’ont a priori pas grand-chose en commun, mais qui sont en fait toutes reliées entre elles. J’ai essayé d’appliquer ce principe de « choralité » dans la littérature. Ce n’est sans doute pas une première, mais l’idée me paraissait originale. Et le thème de la solitude particulièrement opportun… Solitudes met donc aux prises neuf personnages qui sont confrontés à leur propre solitude, mais qui en réalité ne sont pas si seuls…

1001 Livres : Pour la suite, as-tu d’autres projets, un roman peut-être ?

Emmanuel Parmentier : Alors, comme je le disais, mon roman Mon frère sort en septembre aux éditions Pietra Liuzzo. J’ai d’autres projets d’édition avec cette maison. En 2010 sortiront trois livres illustrés pour les enfants : C’est quoi un bon livre ? T’as pas le droit, papa ! et L’arbre qui ne tenait pas ses promesses. Je ne suis que l’auteur des histoires, les illustrations sont de Alain Mathiot, un ami d’enfance devenu depuis dessinateur professionnel et que j’ai spécialement retrouvé pour l’occasion…
Actuellement, je travaille sur un roman noir, à l’humour… très noir. Un roman très « frères Coen »… Mais je n’aime pas trop parler de mes projets…

1001 Livres : Il semble que tu écris aussi pour les enfants, n’est-ce pas compliqué de passer d’un genre (comme « Solitudes ») à l’autre (les enfants) ?

Emmanuel Parmentier : Pour moi, c’est plutôt une bouffée d’oxygène ! Ainsi, l’écriture de Solitudes a-t-elle pris plus de deux ans. Comme je voulais des nouvelles très différentes dans le ton et l’énergie, entre chaque nouvelle, j’ai fait d’autres choses… comme écrire pour les enfants. Ca m’a permis de me ressourcer.
En fait, quand je sature avec l’univers des adultes, j’écris pour les enfants, et inversement. Ce qui fait que je suis toujours motivé !

1001 Livres : Au quotidien, t’imposes-tu des moments pour l’écriture ou au contraire t’accordes-tu une pleine liberté dans ce domaine ?

Emmanuel Parmentier : J’essaie de m’astreindre à une certaine discipline, écrire un peu tous les jours. Je dis bien « essaie », car il y a des périodes « fastes », où les idées viennent toutes seules, et des périodes de « disette », assez difficiles à gérer. Je pense que quand ça ne vient pas, mieux vaut aller s’aérer l’esprit : faire un tennis, aller au ciné, lire… Plus facile à dire qu’à faire…

1001 Livres : Et au-delà de cela, as-tu des moments particulièrement propices à l’écriture ?

Emmanuel Parmentier : Paradoxalement, c’est quand tout se bouscule dans ma vie que ça vient le plus facilement. Plus je suis « oisif », moins je suis productif…
Sinon, j’aime écrire le matin, tranquillement, en prenant mon temps…

1001 Livres : Dans le même registre, as-tu tendance à écrire à l’instinct ou adoptes-tu une certaine organisation, un plan de travail ?

Emmanuel Parmentier : Ca dépend des livres et des moments de la vie… J’essaie d’aborder chaque livre différemment, je n’aime pas les « recettes ». Il y a des livres, comme Solitudes, où j’ai beaucoup travaillé la structure en amont (les interactions entre nouvelles étaient pensées dès le départ), d’autres où je suis parti d’une simple idée… Disons que je suis un intuitif très organisé.

1001 Livres : En matière de lecture, quelles sont tes préférées ? Dans leur genre sont-elles proches de ton propre style ?

Emmanuel Parmentier : Les livres que je lis et que j’apprécie sont parfois très éloignés de mon univers d’auteur. En fait, je lis à peu près de tout. Et ce que je n’aime pas actuellement me parlera peut-être plus tard… J’ai une prédilection pour la littérature américaine, qui a « l’art » de raconter des histoires. J’aime aussi énormément la littérature pour les enfants, on fait d’ailleurs des choses très bien en France…

Propos recueillis par Marie BARRILLON


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