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mercredi 29 juin 2011

Le silence de Marie

"Je cherche simplement à boire la sève de la vie et goûter ainsi à toutes ses formes de plaisirs infinis. Sans doute épicurienne, je ne me lasse pas de la beauté du monde qui nous entoure, même si, de plus en plus souvent, on cherche à nous en montrer la noirceur. Je ressens tes silences. Le bouillonnement qui est en toi et qui ne demande qu’à être exprimé, partagé, parce que tu es remplie d’amour ; cet amour que je ressens jusqu’au plus profond de moi. Cela me donne presque envie de pleurer. Non pas de tristesse, mais de joie pure."
Extrait du livre

UN JOUR, TOUT QUITTER…

Elle débarque en Bretagne. Elle, c’est Nina. Tout quitter pour échouer là. Tout abandonner pour espérer (ré)apprendre à vivre simplement. Une chambre chez l’habitant comme on dit. Une chambre sans confort et au règlement drastique. Pas de bruit, pas d’animaux, pas d’ami pour dormir… Presque le purgatoire : "La propriétaire est glaciale, teint gris et sèche comme un hareng saur. On dirait qu’elle a passé sa vie dans une chambre froide !" Tout est dit !

Fuir c’est ce que Nina fait. Fuir parce que le passé est beaucoup trop présent. Fuir aussi parce que la rupture récente est trop fraîche, prend trop de place et est si difficile à supporter : "Je ne veux plus me perdre dans les bras d’une femme […] Il me faut désormais apprendre à être moi sans les autres."

Mais, ne plus se perdre dans des bras quels qu’ils soient, est-ce vraiment possible ? Et même en le souhaitant vraiment, cela paraît illusoire, inconcevable car l’amour arrive souvent, pour ne pas dire toujours, lorsqu’on ne s’y attend pas. N’est-ce pas son rôle d’ailleurs que de provoquer la surprise ? Dans le cas contraire, serait-il tout aussi envahissant, prenant, sidérant, étonnant, puissant, passionnant… ?

Confinée dans sa détresse et cette rupture pesante, la jeune femme se demande ce qu’est la liberté. La réponse qui lui vient n’est autre que : "La liberté est une cage ouverte que l’on porte en soi." Finalement, elle décide de s’inscrire sur un site de rencontres. Pourquoi pas ! Nombreux sont ceux qui le font tout en se gardant bien de le divulguer. Ne faut-il pas vivre avec son temps ? De nos jours, les sites de rencontres font foison sur le Net !

Suite à cette annonce, la jeune femme "rencontre" Marie, virtuellement. De mots en mots, de messages en mails, les échanges entre les deux femmes vont se multiplier. Beaucoup de douceur transparaîtra dans chaque message, d’un côté comme de l’autre. "Echanges mailistiques" de tendresse commune.

LES DEMONS NE SONT JAMAIS LOIN…

Mais, les démons ne cessent jamais de nous rappeler à l’ordre, et plus encore lorsqu’il s’agit d’amour. Les anciennes amours ressurgissent, les émotions perdurent, quelques sentiments anciennement ressentis ne s’effacent jamais complètement. Nina ne fait pas exception à la règle immuable de l’amour : "Comment je peux lui dire qu’elle seule existe alors que ce n’est pas vrai ? […] Pourquoi ce premier amour me poursuit encore ? Parce qu’il fut ma révélation…"

Puis, parce que les aléas de la vie sont toujours omniprésents, Marie disparaît. Les mails s’espacent pour ne plus arriver, finalement. Pourtant, Nina a tant de chose à partager avec Marie. Du moins, c’est ce qu’elle croit, ce qu’elle souhaite aussi, et les mots ne lui manquent pas pour le lui avouer, même si "les mots sont souvent trop petits pour ce l’on veut mettre dedans". Finalement, Nina ne trouvera que "Le silence de Marie" au bout du compte.

Et malgré la force de ses sentiments pour cette femme, elle devra continuer sa vie parce que comme elle le dit si bien : "Je veux que mon dernier souffle ressemble à un premier baiser".

L’amour n’est pas toujours un bien mais ce qui est certain, c’est qu’il est indispensable à la vie. L’un ne peut aller sans l’autre. Tout comme l’un ne peut faire sans l’autre. Et même si on est "accroché aux parois glissantes de la vie, comme une mousse sur un rocher", il nous faut surmonter parfois le fait que bien que nous soyons "un petit grain de sable échoué sur une plage abandonnée", il nous faut vouloir à tout prix être ce "petit grain de sable qui veut devenir grand, énorme comme un rocher". Nos jours sans amour, il nous faut les transformer pour qu’ils soient Amour.


Quelques petites phrases relevées ça et là en cours de lecture et qui méritent leur place ici :

- "Nous sommes seuls au monde, et c’est dans les instants de souffrance que nous en prenons conscience."
- "Prenez garde ! Aujourd’hui vous êtes tout, demain, vous ne serez peut-être plus rien."
- "Toucher les belles choses de la vie qui se penchent vers nous sans pour autant vouloir qu’elles nous appartiennent. C’est cela l’essence de la vie, de l’amour."
- "Je ne te connais point et je rêve dans tes rêves comme un miroir qui ne réfléchit que dans le bonheur."
- "Ton regard caché par une larme caresse les choses de la lumière."
- "Aimer, c’est donner à l’autre ce que nous ne possédons pas."
- "Il est des images inoubliables, des visages bouleversants
et des souvenirs qui balancent entre rires et silences.
Il est des présents qu’on chérit doucement.
Et des futurs qu’on rêve tendrement
Simplement…"

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Titre : Le silence de Marie
Auteur : Nina Vivien
Editions : Edilivre
ISBN : 9782812145049
Prix : 14,50€

lundi 27 juin 2011

Mon doudou si doux

"Il est si doux, mon doudou. Depuis tout petit, il m'accompagne partout. Nous sommes inséparables. Jamais je ne pourrai l'abandonner. » Ah, que serait l'enfance sans les doudous ? Un album tendre et malicieux qui ravira petits et grands !"
Quatrième de couverture

LE DOUDOU, PAS SIMPLEMENT UN OBJET…

"Mon doudou si doux" nous attire dans un premier temps par ces couleurs douces, ce qui ne manquera pas de plaire aux enfants.
Pour ceux qui connaissent les précédents ouvrages de l’auteur, ils admettront sans conteste que l’on reconnaît bien la patte de l’illustrateur Alain MATHIOT au travers des illustrations qui parsèment les pages.

Nous avons donc un tandem de choc, un duo incontestablement complémentaire, et comme on dit : "On ne change pas une équipe qui gagne !" 

"Mon doudou si doux", c’est l’histoire de la perte du doudou de l’enfant. Le petit garçon raconte la peur d’être séparé du sien, qui le suit depuis toujours. Il ne ressemble plus à rien, il n’a plus d’allure mais… c’est SON doudou.

Il explique que, parfois, il a même peur que sa mère le lui prenne pour le remplacer par un autre. Alors, il va jusqu’à cacher son doudou. Il est si vieux ce doudou, abimé, et il lui manque "un oeil, un bras et une grande partie de son pelage. Il a de la mousse qui dépasse un peu partout."

Mais voilà, c’est son "doudou si doux". Nous autres, adultes, ne voyons que le côté laid de ces petites choses qui, avec le temps, n’ont plus que le nom de doudou. Mais, nos chérubins y voient toutes leurs années passées ensemble, leurs souvenirs partagés, leurs secrets racontés… Et comme le dit le petit garçon, lors d’une chute, d’une blessure : "Il est là, mon doudou, pour me rappeler que ce n’est pas grave." Alors, s’en séparer serait perdre tous ces moments partagés avec l’objet devenu hirsute.

PREMIERE DOULEUR SENTIMENTALE DE L’ENFANT…

Pourtant, c’est ce qui va arriver. Le garçonnet oubliera son ami sur une aire de repos d’une autoroute. Le chagrin est immense et nous en ressentirons l’émotion au cours de notre lecture. Sans les voir, nous percevrons les larmes de l’enfant. Le papa va s’empresser de trouver un  remplaçant à cet ami disparu bien sûr parce qu’effectivement notre premier réflexe est de remplacer l’objet par un autre le plus similaire possible, voire sa copie conforme. Mais sous notre meilleure intention, nous oublions une chose essentielle pour l’enfant que finalement nous admettrons ensuite avec logique : tous les souvenirs passés ne seront pas là pour l’enfant avec ce nouvel "ami".

Dans un premier temps, le petit garçon rejettera le nouveau doudou, quand bien même il ressemble au précédent, l’ayant jeté à terre, il aura finalement de la compassion : "Je le regarde et je vois ses yeux tout triste […] Alors, je le prends quand même. Je lui dis : Allez, viens, mon doudou."

Finalement, l’acceptation du nouvel ami se fera bon gré, mal gré, parce que l’enfant fera preuve de cœur en voyant de la vie, de la tristesse là où nous, adultes, nous n’en voyons pas. Soyons donc indulgent avec les doudous de nos enfants ! Ils sont, pour eux, un membre de la famille à part entière.

Et si par hasard, notre petite tête blonde, brune ou rousse perd son doudou tant adoré, vous aurez trouvé une clé, ici, pour le consoler. Et même lui faire accepter un nouvel ami sans avoir à batailler mais en lui contant "Mon doudou si doux" !

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Titre : Mon doudou si doux
Auteur : Emmanuel Parmentier
Illustrations : Alain Mathiot
Editions : Grrr…Art
Collection : Enfant-Phare
ISBN : 9782913574885
Prix : 10,00 euro€


mercredi 15 juin 2011

Information : Salon du livre de Somain

Information : Salon du livre


La ville de Somain (59), organise pour la seconde année son salon du livre.

L’an passé ce salon avait rencontré un vif succès. Voici, ci-après l’appel lancé pour l’occasion :

La ville de Somain (Nord) prépare sa 2ème édition. Avis aux auteurs qui aimeraient participer à ces deux grandes journées littéraires !

Cette année donc, nouvelle formule sur deux jours, avec pour thème principal :

"LE FANTASTIQUE" (Fantasy, la féerie, l'étrange, le surnaturel, l'ésotérisme, le fabuleux, l'incroyable, l'extraordinaire, les chimères, les contes et légendes, la mythologie etc.)

Le samedi étant réservé à la BD et à la JEUNESSE, le dimanche sera donc réservé à la JEUNESSE et aux ROMANCIERS (de tous genres).

Ce Salon aura lieu les samedi 3 et dimanche 4 décembre 2011 de 10h à 18h, au « Centre Culturel Albert Camus » (centre ville près du théâtre Gérard Philipe) –parking gratuit-
La gare de Somain est à quelques minutes à pieds du centre ville, dont les lignes principales desservent Valenciennes-Douai et Lille.

Les stands auteurs sont gratuits et le repas de midi sera offert les jours de présence au salon. Une nuitée à l’hostellerie sera également offerte aux auteurs participant aux 2 jours dont le déplacement jusqu’à Somain excède 200 km.

Précision toutefois : La commune (+ de 12000 habitants) n’est pas en mesure de participer aux frais de déplacement.

Si vous désirez participer, vous voudrez bien remplir le formulaire que vous me demanderez par mail : degreef.laurence@neuf.fr  Afin que nous ayons toutes vos coordonnées.

Et joindre : votre biographie, votre bibliographie (en nous précisant les nouveautés) et votre photo.

Pour les éditeurs : En qualité de "Maison d'Editions", vous pouvez inscrire jusque 5 auteurs, dans la limite des places disponibles.

N’hésitez pas donc pour ceux que cela intéressent à contacter Laurence DE GREEF

Marie BARRILLON

vendredi 3 juin 2011

Entretien avec Brigitte Jacques.L

Entretien avec Brigitte Jacques.L
(“Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?”, Edition Fidélité)

100% Auteurs : D’où te vient cette passion pour l’écriture ? Comment a-elle commencé ?

Brigitte Jacques.L : Ce n’est pas une passion, c’est une envie constante, depuis très jeune une sorte de « présence » calme qui me tient compagnie depuis toujours, l’envie de prendre des notes, d’écrire des lettres, de témoigner d’histoires qui m’arrivent de rédiger des petits carnets-souvenirs que je laisse en partant quand j’ai séjourné ailleurs ou habité chez des amis à l’étranger. J’aime écrire, j’aime les mots, mais ce n’est pas une passion de tous les jours !

100% Auteurs: Comment t’es venue l’idée d’écrire "Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?" ?

Brigitte Jacques.L : Ce n’était pas une idée claire, déterminée,  ni un projet précis, j’ai juste eu envie de « traduire » petit à petit, sous forme de conte et en métaphores ce que tout un chacun rencontre sur son chemin, j’écoutais autour de moi et en moi. Je ne pensais pas du tout publier. J’écrivais dans ma bulle, j’y étais bien et  je me disais « en plus » que ce serait une sorte de "message" à mes enfants. J’avais envie de dire l’espérance « malgré tous les malgré ». L’oiseau libre et la petite fille, d’abord triste puis apaisée, ne m’ont pas quittée pendant longtemps ! J’ai baladé mon carnet deux ans. L’oiseau venait de quitter la petite fille. J’ai alors fait une photocopie de mon carnet, c’était en 1986.

C’est en 2003 que ma fille a illustré ce texte ("Quand je serai grande, je dessinerai ton livre", m’avait elle dit un jour). Elle me l’a donné comme cadeau d’anniversaire un jour, à Paris, au jardin des Tuileries. J’ai adoré son petit personnage, son univers. L’illustration de ce texte me semblait tellement difficile….

Alors, Mon mari l’a d’abord édité à compte d’auteur, 1000 exemplaires qui sont partis très vite. Puis de 1000…, le bouche à oreille, les coups de cœur de libraires ou de quelques journalistes pour ce petit livre atypique a pris un chemin très surprenant, un envol tout en restant plutôt discret et hors milieu littéraire. Actuellement, plus de 20.000 exemplaires ont pris leur envol. Il est traduit en anglais et sera peut être publié en anglais d’ici à la fin de l’année. C’est une aventure assez extraordinaire, mais ce qui me touche, c’est l’aventure humaine magnifique qui se tisse à travers tous les courriers de témoignages reçus, et des rencontres vraiment très émouvantes et très étonnantes parfois.

 Ce petit livre, au parcours si atypique, dépose un peu ou beaucoup d’espérance sur les ailes fatiguées, prennent des hommes et des femmes par la main et cela me touche infiniment… 

100% Auteurs: Ton ouvrage est d’une très belle présentation, à tous les niveaux, était-ce ton choix de départ ?

Brigitte Jacques L : Non, cela s’est fait par hasard, en partant chez l’imprimeur tout au début, j’ai attrapé un mini carnet que m’avait fait Aurélia, ma fille, l’illustratrice ;  je n’ai pas du tout réfléchi et j’ai dit qu’on fasse comme le petit carnet !!  (Je n’imaginais pas, à ce moment là, ce qui allait arriver à ce livre).

100% Auteurs: Brigitte Jacques.L, la femme plus que l’auteur, est-elle rêveuse ?

Brigitte Jacques.L : Les pieds sur terre et la tête dans les étoiles, c’est compatible.

100% Auteurs: Quel est le genre de lecture qui a ta préférence, celle que tu affectionnes particulièrement ?

Brigitte Jacques.L : Question d’âge : très jeune, j’adorai le Grand Meaulnes. Le journal d’Anne Frank, m’a fort impressionnée, puis j’ai eu une passe pour tous les Troyat, et les livres de passions  comme les hauts de Hurlevent ! Les poètes, Rilke évidemment...
Je lis beaucoup, un peu de tout, mais jamais de policier. J’aime aussi les livres qui ouvrent l’esprit, un peu (mais pas trop !) de psychologie, et ce qui touche aux cultures orientales, les livres de voyages et qui font voyager !

100% Auteurs: Un livre en particulier, un livre fétiche par exemple ?

Brigitte Jacques.L : "Lettres à un jeune poète" (Rilke)

100% Auteurs: Tous les auteurs ne se ressemblent pas. En ce qui te concerne, l’écriture est-elle quotidienne ?

Brigitte Jacques.L : Elle ne l’est plus. Je manque de temps pour lire au quotidien, si même j’adore me plonger dans un livre, alors je ne le lâche plus ! Mais je suis passionnée par la photographie et y consacre pas mal de temps, si même il y a encore un peu d’écriture !

100% Auteurs: Y a-t-il des petites choses qui te sont nécessaires, voire indispensables, lorsque tu écris ?

Brigitte Jacques.L : le calme, (pas si évident avec une maison toujours ouverte...) et  l’envie !
Je ne suis pas écrivain, j’aime écrire, c’est tout, le reste relève de hasards.

100% Auteurs: Au-delà de cela, écris-tu à l’instinct comme certains ou au contraire adoptes-tu une certaine organisation, un plan de travail comme d’autres ?

Brigitte Jacques.L : Zéro organisation, quand j’écris, c’est imprévu, et souvent seulement des notes ou des lettres. (Rien que la correspondance qu’a entraînée la publication du livre, répondre à toutes les lettres, et il y en a des classeurs entiers, cela me prend du temps… surtout que parfois, ces correspondances continuent et aboutissent parfois à des rencontres étonnantes...

100% Auteurs: As-tu des moments particulièrement propices à l’écriture ?

Brigitte Jacques.L : L’envie d’écrire m’arrive plus souvent le soir.

100% Auteurs: Pour la suite, y a-t-il d’autres projets littéraires ?

Brigitte Jacques.L : Je ne sais pas. Je me sens très éloignée du milieu littéraire, des problèmes concrets que représentent une édition,  je n’aime pas beaucoup ce monde là, je sais seulement que j’ai envie de rassembler toutes mes notes concernant ce que j’appelle "des porteurs de lumières qui ne savent pas qu’ils le sont …" J’en ai rencontré beaucoup… des rencontres incroyables, inattendues, très émouvantes, insolites, des gens connus, mais surtout des anonymes.

Il m’est arrivé de très belles histoires avec de très belles personnes un peu partout... le hasard ou autre chose m’a trop souvent fait signe. Parfois, j’en raconte quelques-unes et je (re)mesure l’incroyable de tout ça aux réactions de ceux qui écoutent, je me dis, comme quand j’écrivais ce conte, que  les mots se mettront en place quand ils auront l’espace pour s’imposer à moi... Je me dis aussi que j’écrirai d’abord  pour mes enfants, et  mes petits-enfants, ils en feront ce qu’ils voudront !!! On verra.

Merci Marie de ton intérêt à ce livre.
Et surtout merci pour ceux et celles qui grâce à toi se sentiront peut être libérés d’une cage ou simplement parce que tu leur auras parlé d’un livre.

Propos recueillis par Marie BARRILLON

Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?

Dis, est-ce que ça repousse les ailes ?, Brigitte Jacques L, BC Jacques édition


"Il dit encore :
- Les orages si violents soient-ils
Ne peuvent détruire
Ni le soleil, ni les étoiles.
L’important est de déployer cette certitude dans ses ailes
Alors
Au fur et à mesure qu’on s’éloigne de l’orage
Le soleil redevient plus clair
La terre se réveille
Et le soleil appelle le regard…"
Extrait du livre.

DIALOGUE…

Nous ouvrons ce livre tel un conte sous forme de dialogue entre une petite fille, prénommée Mélodie, et un oiseau blanc.
Entre eux s’anime une conversation toute de douceur et de réflexions. Mais pas n’importe quelle conversation. "Leur dialogue s’envole sur les ailes de la poésie", nous dit Yves Duteil, dans la préface. Et d’ajouter, "On se met à cultiver l’espérance".

La petite Mélodie se pose des questions cruciales auquel l’oiseau répond. Il parle avec beaucoup de sagesse. Ce dialogue est de ceux qui ouvrent les yeux, qui donnent des réponses. A ces réponses viennent d’autres questions auquel l’oiseau répondra avec tendresse et patience.

Des sujets, tel l’enfermement de soi comme dans une cage intérieur et invisible sont abordés. Quelles sont ces cages ? L’oiseau répond : "Je peux leur donner des noms si tu veux. Par exemple la cage de l’orgueil, la cage de la jalousie, la cage du pouvoir, la cage de l’argent, la cage de la vengeance et tellement d’autres encore. […] Il y a même des cages qui ont la forme de la souffrance…"

TANT DE QUESTIONS…

Pourquoi se retrouve-t-on enfermé dans une cage ? Comment en prendre conscience ? Comment s’en libérer ? L’oiseau blanc, avec des mots, ouvre l’esprit de Mélodie laissant ainsi sa conscience prendre le pas : "Je comprenais lentement ce qu’il disait, il me laissait le temps pour cela, le temps aux mots de prendre vie."

Puis, il y a le "miroir d’eau", le miroir intérieur, la souffrance masquant le soleil car "dans chaque souffrance il y a un bout de chemin qui va vers le printemps." Cependant, il faut (ré)apprivoiser la lumière mais pour cela il faut "prendre le temps de redécouvrir les paysages aux alentours de soi et ouvrir son âme à leur langage". N’oublions pas qu’il y a toujours un point lumineux pour nous guider, en ou hors de nous-mêmes car "si la nuit les étoilent relaient le soleil c’est pour ne pas laisser s’éteindre l’espérance".
A retenir ou à méditer, c’est selon !

C’est très souvent par le dialogue que nous trouvons des réponses à nos questionnements. En écoutant la sagesse de certains, nous pourrions ouvrir nos cœurs, notre esprit à des possibilités que nous n’imaginons pas.

Un très joli conte qui se lit en douceur mais qui s’observe aussi, doté d’illustrations apportant une douceur supplémentaire qui s’associe parfaitement au texte. On notera une excellente présentation sur papier glacé. Une belle couverture cartonnée donnant au livre un effet de style ancien.
Se laisser tenter par un si joli livre ne serait-ce pas également se laisser charmer ?

Initialement destiné à la jeunesse au vu de l’édition, mais les adultes y trouveront vraiment du plaisir. Préfacé par Yves Duteil. Illustration d’Aurélia Jacques

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Auteur : Brigitte Jacques L 
Editions : BC Jacques Edition 
ISBN : 9782960126914 

mercredi 1 juin 2011

La troisième voie

"Elle accentue le trouble en moi car j’ai peur qu’elle se réveille en  plein conte de fée et que je ne sois pas celui qu’elle attendait. La situation est étrange car je croyais être de nous deux, celui qui avait le plus besoin d’un nouvel élan à son histoire. Ses aveux me démontrent que l’inverse n’en est pas moins vrai. Encore une fois, trop fier de pouvoir goûter à ce bonheur enviable, je me range à sa raison et en accepte le prix à payer."
Extrait du livre.

EMILIEN…

Emilien Bonhoure, 28 ans, est un jeune homme tranquille, sans histoire et sans problème autre que personnel. Il vit dans le sud de la France jusqu’au jour où il décide de monter s’installer sur la capitale. Il rompt avec sa petite amie qu’il laisse désemparée mais elle ne lui dira rien. Le jeune homme est conscient que leurs chemins respectifs ne peuvent aller dans la même direction. Est-ce une bonne idée de tout quitter ?
Le temps passe mais les événements de la vie quotidienne deviennent de moins en moins rassurants pour Emilien.

En instance d’expulsion de son studio insalubre pour cause de réhabilitation, rien ne va plus : "Il est légitime de réhabiliter ces habitations insalubres mais que vais-je devenir ?"
Dans le même temps, il reçoit un courrier d’une maison d’éditions parisienne à laquelle le jeune homme avait adressé son manuscrit. Est-ce vraiment une bonne nouvelle ?

Ce manuscrit, c’est l’histoire du grand-père d’Emilien. Cet homme qui l’a élevé suite au décès tragique de ses parents dans un accident d’avion.
Son premier rendez-vous se déroule avec Antoine Herbriecht, "responsable des publications des premiers romans pour les éditions du même nom". Il s’avère que le manuscrit a beaucoup touché ce responsable éditorial. Antoine révèle à Emilien que son père a très bien connu le grand-père du jeune homme. Antoine se souvient même avoir vu l’homme, une fois, alors qu’il était encore un enfant.

LE SUCCES ET SES DERIVES…

Un contrat d’édition est signé entre Emilien et la maison d’éditions. Commence alors les engagements pour mener le livre à la réussite. Du relooking à la coiffure en passant par la manucure. Des relectures et corrections de l’ouvrage en passant par des remaniements de certaines parties, inévitables, dont parfois Emilien aura l’impression d’être dépossédé de son histoire. Les journées sont longues et le jeune homme aspire à un peu de repos. Mais, ce ne sera pas vraiment le cas.

Il se laisse emporter dans un tourbillon entre alcool, femmes et poker, allant jusqu’à s’endetter auprès d’un usurier qui n’hésitera pas à user de menace pour récupérer son dû. Emilien se retrouve dans une très mauvaise posture. C’est généralement ce qui arrive lorsque l’on joue avec le feu.

Dans le même temps, il quitte Antoine, son éditeur, pour une autre maison d’éditions pensant faire une belle affaire. Cette dernière a su argumenter sur une proposition alléchante qui n’était autre qu’utopique. Emilien s’était laissé prendre par le rêve, et se trouve à ce moment sur le point de tout perdre.

L’usurier refait surface avec son lot de violences, Emilien se retrouve passé à tabac par ses hommes de mains. Contre toute attente, Antoine va aider Emilien à sortir de cette sordide histoire. Antoine n’est pas rancunier ayant pardonné la fuite d’Emilien pour une autre maison. Il envoie le jeune homme en exile sur une île, le temps qu’il se fasse oublier.

L’EXILE…

L’île est magnifique, l’auteur nous en fait une belle description, et Emilien est pour le moins très bien reçu. Tout est satisfaction et lui permet de reprendre goût à la vie : "Jamais plus je ne m’égarerais dans les annexes du succès. Je le jure." Mais, est-ce vraiment la vie d’Emilien tout cela ? Et si cette vie n’avait été qu’un rêve ? Nous retrouverions alors Emilien dans sa petite vie d’homme tranquille et sans histoires, toujours garçon de salle ? Il serait toujours dans cette phase de découragement à l’approche de l’expulsion de son studio ? Il serait peut-être aussi tout près de vivre un grand amour, ou bien… ?

De suspense en investigation, la vie d’Emilien ne sera finalement pas de tout repos. Avec un retour sur sa terre natale qui le mènera ensuite à rechercher Isabelle, son amour de jeunesse partie dans un engagement d’aide humanitaire et dont plus personne n’a de nouvelle. Il partira à sa recherche "en plein milieu d’un conflit pakistano-indien".
La retrouvera-t-il ? Aura-t-il le temps d’apprendre ce qu’il ne sait pas encore de sa propre famille ?

Parfois, nous pensons tout savoir et dans notre certitude, des zones d’ombre parcourent notre histoire. Certains les éclaircissent de manière involontaire, d’autres n’en feront jamais la lumière. N’est-ce pas le propre de la vie : les aléas et les coïncidences, les découvertes et les surprises, bonnes et moins bonnes.

Emilien ce trouve bien dans ce cas de figure. Suivons-le au fil des pages car si imbroglio et suspense il y a, la lecture n’en reste pas moins des plus plaisantes et agréables qui soit.

On regrettera des fautes, des répétitions, des mots manquants ou de trop mais cela n’enlève rien au récit.

Marie BARRILLON

Informations sur le livre :

Titre : La troisième voie
Auteur : Sylvain Lambert
Editions : Edilivre
ISBN : 9782812124877
Prix : 21,00€